Ainsi le “cedant arma togae” de Ciceron (auquel j’ai consacre votre billet ici).
Une aussi facon, on distingue la partie romanisee d’une Gaule, qu’on nomme Gallia togata, par opposition a toutes les territoires ou les autochtones portent bien nos braies, la Gallia bracata. C’est dire la charge symbolique de ce vetement.
Il n’est jamais dans mon intention de dresser une liste exhaustive des pratiques vestimentaires romaines : ce thi?me est bien trop vaste pour l’envisager, et nos sources divergent souvent sur les details. Plutot que de dire des betises, je prefere donc me contenter de generalites, et vous laisser le soin d’approfondir le sujet, si cela vous essaie. Pour des raisons pratiques, prix koko app je vais commencer par traiter du costume masculin ; l’habillement feminin est aborde dans une seconde part.
LES HOMMES.
Les 2 pieces les plus importantes paraissent sans aucun doute la tunique et la toge.
J’ai tunique.
En cas de grand froid, on a parfois plusieurs tuniques, nos unes par-dessus des autres. Di?s lors la premiere, a meme le corps et lequel pourra consister en une chemise de laine toute bete, est appelee la subucula. L’empereur Auguste, particulierement frileux, en superposait des fois quatre en enormement hiver. Plus tard, au sein des dernieres annees de l’Empire, la tunique ouvragee a manches grandes, la dalmatica, remplacera souvent la toge, tombee petit a petit en desuetude.
Notre toge.
A l’origine, la toge consistait sans doute en un simple carre ou une bande d’etoffe, un genre de couverture pour se proteger des intemperies, souvent en laine de qualite variable selon la fortune de son possesseur (En Italie, les laines de Tarente et des Pouilles sont les plus reputees, tandis que celles d’Attique, de Laodicee ou de Betique passent pour etre les plus fines et les plus luxueuses.) Petit a petit, elle semble s’i?tre adaptee, et on a commence a la tailler de facon a permettre en draper de facon plus elegante, moins primitive. Cette piece de vetement apparai®t comme une sorte de trapeze aux cotes incurves, de 6 metres de long environ Afin de 3 metres de large. Je ne saurais plus Realiser que retranscrire ici la description qu’en donne Pierre Grimal dans son livre “La Vie A Rome dans l’Antiquite” :
“On commencait avec poser la grande base (Aa) via l’epaule gauche, l’extremite inferieure (Bb) descendant jusqu’a mi-jambe, en face du corps. Notre bras gauche soutient l’etoffe, pendant que le est est ramene via derriere, sous l’aisselle droite. La partie Aa fera le tour du corps et revient se poser sur l’epaule gauche.”
Hormis dans de rares cas (voir ci-dessous), la toge reste blanche (toga virilis), couleur prescrite par la loi. Comme la tunique, elle s’orne differemment selon le rang : les senateurs et les enfants portent la toge pretexte (toga pretexta), avec une large bande pourpre tisse parallelement au lisere. Elle indique l’inviolabilite de celui qui l’arbore. Lorsqu’il atteint l’age de 16 ans, l’enfant quitte la toge pretexte pour revetir la toge virile : ce changement, qui symbolise le passage a l’age adulte et l’accession a Notre citoyennete, reste marque par une ceremonie religieuse et familiale consequente. En theorie, l’integralite des garcons nes citoyens romains pouvaient porter ce vetement ; en commode, il n’etait revetu que via nos bambins appartenant a toutes les classes sociales superieures. Les chevaliers portent quant a eux une toge pretexte ornee de bandes plus etroites – on retrouve ici la aussi distinction qu’entre les tuniques angusticlaves et laticlaves.
Je vous ai dit que la toge est blanche. J’en profite pour signaler que bon nombre de candidats a une election vont aussi jusqu’a la blanchir a Notre craie, pour’etre plus facilement visibles dans l’afflux de gens – le mot latin “candida” signifiant Du Reste “blanc”. Ils font quand meme quelques exceptions. Tout d’abord, la trabee (toga trabea) est une toge de ceremonie, dont la teinte varie selon la fonction de celui qui la porte : entierement pourpre, elle couvre nos statues des Dieux et des empereurs ; celle des Rois d’avant Notre republique possede une partie blanche ; les augures et des pretres portent une trabee a toutes les bandes jaunes safran. Lors d’un deuil ou tout d’un evenement tragique (pourquoi pas, votre proche accuse tout d’un crime capital ou une catastrophe nationale), les hommes arborent une toge de couleur sombre (toga pulla ou sordida), le moins rarement noire. Enfin, lors du triomphe accorde a votre general, celui-ci monte le Capitole vetu d’une toge pourpre entierement brodee avec un lisere d’or, la toga picta ou palmata, identique a celle dont on couvrait la statue de Jupiter Capitolin – emanation directe en trabee. Vetement i l’origine extraordinaire, elle va etre plus tard adoptee avec des Empereurs romains, lors de ceremonies officielles.
Mes sous-vetements.
Maintenant que nous avons parle des deux pieces vestimentaires principales, voyons un brin des autres vetements. Et commencons par votre qu’on a en dessous. Et bien, au risque de vous decevoir, on ne connait jamais grand chose des sous-vetements des Romains, mais l’on sait tout de meme que les hommes comme ces dames portaient une simple piece de tissu nouee, designee sous une variete impressionnante de noms (subligar, subligaculum, licium, cinctus. ) temoignant du large panel de formes. On ne la porte pas bien le temps : les paysans la gardent lorsqu’ils travaillent, mais les Romains aises ne la portent que lorsqu’ils font du sport. Pour des plus aises, ces sous-vetements seront en lin – les productions espagnole, syrienne et egyptienne etant particulierement renommees pour un qualite.